Francês

TEXTE I

Livre 1

Comment se nourrir de plantes sauvages ou de chasse? Quelles méthodes pour se chauffer, se soigner ou se vêtir de manière "naturelle"? Réponses dans ce "classique"des années hippies, enfin réédité. Si sa philosophie spiritualiste et son obsession de l’autosubsistance peuvent en irriter certains, cet album illustré est le témoin unique de l’époque déjà lointaine du "retour à la nature".

Le Manuel de la vie sauvage, Alain Saury, éd. Dangles, 230F.

Livre 3

L’un des premiers modèles du photographe Raymond Depardon fut sa petite voisine; mais elle était si jolie que la pellicule en fut toute troublée, de sorte que les clichés sont surexposés... Il a rassemblé ici ces images malicieuses; on trouve aussi des portraits de son frère sur son scooter, de ses parents posant devant leur premier tracteur, et tant d’autres photos de son enfance. Ce livre a le charme poignant des vieilles malles, où l’on retrouve un jour le parfum intact du passé.

La Ferme du Garet, Depardon, éd. Carré, 220F.

Livre 2

Marabout a inventé la lecture "zappée" afin de combattre la désaffection générale pour les livres. La collection "Lecture Fléchée"part du concept que les jeunes ne lisent plus parce que cela demande trop de temps. Elle propose donc des classiques de la littérature française dans leur version intégrale, mais affectée d’une signalisation qui évite les passages les plus "fastidieux". Pour ne rien perdre, des résumés des raccourcis sont disponibles à la fin du livre.

Coll. "Lecture Fléchée", éd. Marabout, 24F.

Livre 4

Pour raisonner correctement, il est essentiel de ne pas se couper de ses émotions. Dans ce livre très vivant, le biologiste américain Antonio Damasio, de l’Université de l’Iowa, part en guerre contre Descartes, pour qui la raison ne devait en aucun cas être mélangée avec les sentiments. Bien au contraire, selon les découvertes récentes de la neurobiologie, la négation de nos émotions nous empêche de penser et d’agir de manière rationnelle.

L’Erreur de Descartes, Antonio R. Damasio, éd. Odile Jacob, 150F.

Ça m'intéresse, n° 173 - juillet 1995 - p.44

D’après le texte I, répondez aux questions 1 et 2:

QUESTÃO 1
Ce texte est constitué d'une série de critiques de livres.
Mettez en rapport les titres des critiques et les livres.

 

Répondez en PORTUGAIS:

QUESTÃO 2
Choisissez un livre et justifiez le titre de la critique correspondante.

 

TEXTE II

La démocratisation de l'écriture

Au Xve siècle, l’arrivée de deux inventions chinoises, le papier et l’imprimerie, modifie totalement la diffusion de l’écrit. Toutes deux sont connues en Extrême-Orient depuis plus de mille ans, mais l’usage consistait à graver l’intégralité du texte sur un support de bois ou de pierre avant de l’imprimer. Il fallait donc renouveler l’opération pour chaque nouveau document, ce qui limitait l’intérêt du procédé. Le recours à des caractères mobiles était plus rare car il nécessitait évidemment de posséder des milliers d’idéogrammes préalablement gravés!

En Europe, en revanche, quelques dizaines de caractères suffisent aux imprimeurs pour reproduire un texte en grande quantité et à bas prix. La véritable supériorité des systèmes alphabétiques réside dans cette facilité à dactylographier et à imprimer.

Ça m’intéresse, nº 170 - avril 1995- p. 88-89

D’après le texte 2, répondez aux questions 3, 4 et 5 en PORTUGAIS:

QUESTÃO 3
Quel est l’effet de l’arrivée du papier et de l’imprimerie en Occident?

QUESTÃO 4
Quel était le procédé utilisé autrefois en Extrême-Orient pour imprimer les textes?

QUESTÃO 5
Quels sont les avantages du système alphabétique sur le système idéographique?

TEXTE III

Le mythe de la "démocratie raciale" brésilienne

RIO DE JANEIRO
de notre correspondant

Le racisme existe au Brésil: le Tribunal supérieur du travail (TST) l´a officiellement rencontré. A Brasilia, il a donné raison à un plaignant qui s´estimait victime d´un licenciement abusif relevant de la discrimination raciale. Le bénéficiare de cette première judiciaire, Vicente Francesco do Espirito Santo, 41 ans, est ingénieur électronicien. En mars 1992, il avait perdu son emploi à Eletrosul, la compagnie publique d´électricité du Sud brésilien, où il travaillait depuis dix-sept ans. S´étant enquis par courrier des raisons de ce renvoi, il apprit par plusieurs témoins que la lecture de sa lettre avait provoqué une curieuse réaction chez son supérieur hiérarchique: "Que veut-il encore, ce créole [terme péjoratif utilisé dans certaines régions du Brésil pour désigner les Noirs], maintenant que nous avons réussi à blanchir le service?"...

M. do Espirito Santo avait alors refusé de signer son avis de licenciement et de percevoir des indemnités. Contraint, pour survivre, de se reconvertir en vendeur ambulant, il se lança parallèlement dans une bataille judiciaire que personne avant lui n´avait menée victorieusement. Mais tout arrive: en janvier 1995, le tribunal régional du travail de l´Etat de Santa Catarina se prononça, en appel, en faveur de sa réintégration immédiate dans l´entreprise, avec droit aux arriérés de salaires. C´est ce jugement, appelé à faire jurisprudence, qu´ont avalisé cinq des six juges - tous blancs - du TST.

La justice a innové sur ce chapitre qui alimente l´actualité nationale de ces dernières semaines. "Le mythe de la démocratie raciale brésilienne [est-il] en train de s´effondrer?", demande l´hebdomadaire ISTO É, en présentation d´un dossier récemment consacré au "Brésil raciste".

Avant la décision du tribunal, un certain Tiririca, ancien clown analphabète recyclé dans la chansonnette douteuse, s´était chargé involontairement de relancer le débat sur la persistance de préjugés racistes dans un pays qui compte 5 millions de Noirs et 60 millions de métis (45% de la population). "Cette négresse pue", chantait-il, entre autres amabilités, dans son dernier CD tombé sous la coupe de la censure. Tiririca semble surpris des foudres de la justice: sa mère, qu´il adore, n´est-elle pas "grise" (métis tirant sur le noir), selon les critères raciaux officiels utilisés lors des recensements? "Une mauvaise plaisanterie prise trop au sérieux", soutient, en défense du chanteur, un célèbre humoriste qui attribue, à l´instar de la majorité des Brésiliens blancs, la situation précaire de la plupart des Noirs et métis à "l´apartheid social", qui refoule tous les pauvres, sans distinction, dans les favellas, et non pas à la discrimination raciale.

La probable élection, au deuxième tour, le 15 novembre, de l´économiste noir, Celso Pitta, à la mairie de Sao Paulo, la première ville du pays (10 millions d´habitants), contribue à brouiller les pistes. Ce "fils spirituel" du maire sortant, Paolo Maluf, a réalisé, lors du premier tour, ses meilleurs scores dans les quartiers résidentiels blancs. Les voies du racisme à la brésillienne sont impénétrables.

Jean-Jacques Sevilla
Le monde, no 18063, 11 octobre 1996

D’après le texte 3, répondez aux questions 6, 7, 8 et 9 en PORTUGAIS:


QUESTÃO 6
Quel est le fait qui a motivé le journaliste du journal Le Monde à écrire cet article?

QUESTÃO 7
Selon la majorité des Brésiliens blancs, à quoi doit-on attribuer "l’apartheid social" au Brésil?

QUESTÃO 8
"Les voies du racisme à la brésilienne sont impénétrables" (dernière phrase).

Comment cette opinion du journaliste se justifie-t-elle?

 

QUESTÃO 9
Expliquez l’expression "mythe de la démocratie raciale", présente dans le titre, en rapport avec les faits récents énumérés dans cet article.

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